L’Océan dans la tourmente climatique : des catastrophes en perspective ? - 08/06/24
The Ocean in climate turmoil: Disasters in perspective?
Résumé |
Depuis que la planète existe, avec ou sans humains, elle est confrontée à des bouleversements. La Terre a subi des bouleversements ayant entrainé de grandes perturbations de la vie et même des extinctions de masse. Cependant, l’Homme est, jusqu’à présent, le seul organisme vivant qui modifie de façon conséquente l’environnement et accélère les modifications du climat. Nos activités, à partir de l’ère industrielle, ont entraîné une augmentation rapide des concentrations mondiales de gaz à effet de serre (GES) tels que le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote, responsables du réchauffement. De ce fait, l’Homme est un accélérateur du changement climatique et c’est pourquoi la période actuelle s’appelle l’anthropocène. Le dernier rapport du GIEC (2023) précise que les impacts du changement climatique vont s’accentuer au fur et à mesure du réchauffement mondial. Cela concerne : les extrêmes de températures, l’intensité des précipitations, la sévérité des sécheresses, l’augmentation en fréquence et intensité des évènements climatiques rares, l’accélération de la fonte du permafrost, de la glace de mer en Arctique, des glaciers de montagne et des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. L’ensemble de la planète est concernée par ces modifications du climat dont l’Océan, qui est un régulateur du climat, absorbe la chaleur et une partie du CO2 présent dans l’atmosphère. Mais les émissions de GES entraînent des changements conséquents sur son fonctionnement : réchauffement, acidification, désoxygénation, perturbation de la circulation thermohaline, etc. Ces modifications provoquent un lot de catastrophes impactant l’ensemble des populations : submersion marine, « hammam » équatorial, salinisation des sols, baisse des ressources, disette, voire famine, augmentation des germes et agents pathogènes, réfugiés climatiques, déstabilisation économique, sociale, politique. S’il existe des mesures d’adaptation pouvant réduire les risques pour les populations et les écosystèmes – systèmes d’alerte précoce, amélioration de l’irrigation, agro-écologie, solutions fondées sur la nature, il est indispensable, comme le recommande le GIEC, de s’attaquer aux causes, c’est-à-dire de réduire drastiquement les émissions de GES : « pour limiter le réchauffement à 1,5°C, d’ici à 2050 ».
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Since the planet exists, with or without humans, it has faced upheavals, and has undergone disruptions resulting in major disturbances to life and even mass extinctions. However, humans are, so far, the only living organism significantly altering the environment and accelerating climate change. Our activities, since the industrial era, have led to a rapid increase in global concentrations of greenhouse gases (GHGs) such as carbon dioxide, methane and nitrous oxide, responsible for warming. Humans are thus the accelerators of climate change which is why the current period is called the Anthropocene. The latest IPCC report (2023) specifies that the environmental impacts of climate change will increase as global warming progresses. This includes extreme temperatures, precipitation intensity, severity of droughts, increased frequency and intensity of rare climatic events, accelerated melting of permafrost, of Arctic sea ice, of mountain glaciers and of Greenland and Antarctic ice cap. The entire planet is affected by these climate changes, including the Ocean, which is a climate regulator, absorbing heat and part of the CO2 present in the atmosphere. But GHG emissions lead to significant changes in Ocean functioning: warming, acidification, deoxygenation, disruption of thermohaline circulation… These changes cause a series of disasters impacting all populations: marine flooding, equatorial “hammam”, soil salinization, decrease in resources, poor food supply or even famine, increased germs and pathogens, climatic refugees, economic, social and political destabilization. If adaptation measures exist and may reduce the risks for populations and ecosystems, such as early warning systems, improved irrigation, agro-ecology, nature-based solutions, it is however essential, as recommended by the IPCC, to tackle the root causes, i.e. to drastically reduce GHG emissions: “to limit warming to 1.5°C, by 2050”.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Changement climatique, GES, GIEC, Océan, Montée des eaux
Keywords : Climate change, GHG, IPCC, Ocean, Rising sea levels
Plan
Vol 8 - N° 2
P. 88-97 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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